[Humeur] La fin du WiFi

18 décembre 2009

Le WiFi est devenu le standard concernant les communications sans-fil personnelles. Mais un concurrent très sérieux pointe le bout de son nez, qui a de fortes chances de placer le WiFi dans la catégorie "démodé".

Ce concurrent, vous le connaissez, c'est la 3G. Aucun rapport vous allez me dire, les deux sont complémentaires. Et les réseaux téléphoniques (2G, 3G), ça fait un moment que ça existe, ça n'a jamais fait de tort au WiFi. C'était sans compter sur l'arrivée des femtocell.

Femtocell ?

Les femtocell, comme petite cellule, sont, pour simplifier, des mini-antennes personnelles. Comme le WiFi, elles sont de faible puissance et permettent de couvrir une zone de la taille d'une maison (et les voisins). Elle ont donc les propriétés courte-portée du WiFi, mais en plus la possibilité d'avoir une couverture à longue portée (le réseau 3G des opérateurs) et le changement de cellule à la volée (roaming). Ces capacités sont également présentes dans des évolutions du WiFi, mais elles sont encore marginales.

La force de la 3G sur le WiFi, c'est surtout la présence des quatre opérateurs téléphoniques. Orange, SFR, Bouygues... et Free. Ces derniers ont tout à gagner à promouvoir et à développer la 3G (et la 4G) par rapport au WiFi. Le WiFi reste incontrôlable tandis que la 3G est contrôlable et impossible à acquérir par les nouveaux arrivants.

Mieux, les femtocell permettent de déplacer les coûts d'infrastructure sur les consommateurs. Comment croyez-vous que Free peut concurrencer les trois mastodontes qui ont passé plusieurs années pour déployer leur infrastructure, avec des coûts d'implantation énormes ? Grâce à leur prochain modèle de Freebox. Il est certain que les prochains modèles de Freebox intègreront une femtocell de série. L'infrastructure cellulaire de Free sera ainsi déployée très rapidement dans les agglomérations où la densité d'utilisateur est élevée.

SFR a déjà commencé à tester une offre de femtocell, les autres suivront indéniablement.

3G vs. WiFi

Si la 3G devient omniprésente, que reste-t-il de l'utilité du WiFi ? Les ordinateurs intègrent petit à petit des modules 3G. Le débit sera assuré par la 4G et les générations suivantes. L'utilisateur "de base" préfèrera la simplicité à la complexité. L'utilisation d'une technologie de communication unique et omniprésente simplifierait la configuration. La gestion de la sécurité des communications est également simplifiée.

Il y a une raison qui pourrait empêcher cette mutation, c'est que le marketing s'en mêle. Il ont déjà commencé à découper la connexion en une tonne de petits services facturés séparément. Vidéo, voix, web, applications, P2P, TV, tout ça passe par les mêmes tuyaux mais sera virtuellement découpé par les marketeux pour faire toujours plus de marge. Résultat : le WiFi, canal gratuit, libre et incontrôlable, aura encore de longues années à vivre.

[OSM] OpenSeaMap

Une nouvelle déclinaison d'OpenStreetMap : OpenSeaMap. Les continents sont trop petits, le but de ce service est de cartographier les océans. Un fond de carte et un éditeur adaptés ont été développés pour l'occasion.

[OSM] Mapzen, une alternative à JOSM/Potlatch/Merkartor

9 décembre 2009

Jusqu'alors réservé à quelques beta-testeurs privilégiés, Mapzen est un tout nouveau client Flash pour éditer OpenStreetMap. Ce client est donc directement accessible depuis un navigateur web.

L'interface est très jolie ; un peu déconcertante pour les habitués de JOSM ou de Potlatch. Les composants textuels de l'interface sont petit à petit traduits en Français. Toutes ces simplifications en font un bon point d'entrée pour les nouveaux, et de bonnes idées pour améliorer l'interface de Potlatch 2.

Cependant, contrairement à Potlatch, aucune protection anti-conneries n'est proposée. Là où Potlatch aurait affiché un avertissement, j'ai fais glisser un lac d'une centaines de mètres sans m'en apercevoir sur l'instant. Heureusement, Mapzen n'a pas réussi à sauver mon travail réalisé pour le test, j'ai donc tout perdu...

Développé et hébergé par la société Cloudmade, le code de Mapzen est libre (GPLv2). Le service est actuellement très lent, sûrement à cause d'une grosse charge sur le serveur.

[Humeur] haha

FTC Lite

[OSM] Nominatim, du géocoding libre

7 décembre 2009

Il y a un reproche que l'on pouvait faire à OpenStreetMap, c'est de ne pas avoir d'indexation performante des toponymes. Ce n'est plus le cas avec Nominatim.

Nominatim fonctionne dans les deux sens : position GPS vers un toponyme, ou toponyme vers une position GPS. Essayez par exemple 18 rue eugene faure, grenoble ou tour eiffel ou encore eiffel tower, las vegas...

Une fois votre recherche effectuée, vous pouvez également obtenir plus de détails, comme la liste des rues et des lieux-dits à l'intérieur d'une commune.

Tout ça est très rapide et est proposé sous forme d'API.

[Maps] StreetView, StreetSide, Photosynth

3 décembre 2009

Du nouveau chez Google et Microsoft. D'un côté, Google vient d'étendre la couverture française de StreetView. De l'autre, Microsoft propose un équivalent : StreetSide, mais va encore plus loin avec Photosynth.

Google et StreetView

StreetView, ce sont les photos capturées par un arsenal de voitures. Vous pouvez y accéder depuis Google Maps en faisant glisser le petit bonhomme jaune sur la carte. Certaines villes de France avaient déjà été parcourues. C'est au tour des nationales d'être intégrées.



Quel est l'intérêt d'avoir une couverture inter-urbaine ? Voir les vaches ? Il est fort probable que ce soit lié à l'arrivée imminente de la navigation GPS sur les terminaux Android.

Bing StreetSide

Comme d'habitude, Microsoft court derrière Google et copie ses moindres faits et gestes. Aussi, StreetSide est une réplique de StreetView. Accessible uniquement en version Beta pour l'instant, et moyennant l'installation de Silverlight (équivalent de Flash selon Microsoft).



Mais Microsoft va plus loin en intégrant également Photosynth. Photosynth, c'est un album photo consultable en 3D. On lui donne un tas de photos, il les recoupe, et les place dans un environnement 3D. Il est ainsi possible de naviguer intuitivement entre toute ces photos. L'algorithme est en open-source.

En intégrant Photosynth à StreetSide, Microsoft mise sur le crowdsourcing pour peupler sa base de photos. Par analogie au micro-mapping, Microsoft se lance dans le micro-photomapping. Vous pourrez vous balader virtuellement non-seulement le long des routes, mais également vous rapprocher de bâtiments et même entrer à l'intérieur.



Google avait déjà intégré un embryon de cette fonctionnalité dans StreetView. Il vous suffit de cliquer sur la vignette Photo d'utilisateurs qui apparait de temps en temps en haut à droite de StreetView. Mais le moteur de rendu de Photosynth a plusieurs années d'avance.

[OSM] Corine et l'Europe

Après la France, c'est au tour de l'Estonie de se lancer dans un import massif des données de Corine Land Cover.

Rappel : l'import français n'est pas terminé. Il est nécessaire d'importer manuellement certains polygones.