[OSM] Yahoo maps à vendre ?

24 avril 2009

Profitez de décalquer les photos aériennes de Yahoo Maps tant qu'il en est encore temps. Il est probable que cet outil change de propriétaire (et donc de politique, et donc qu'il ne soit plus possible pour les cartographes de décalquer ces photos).

Pour être plus clair, des analystes financiers supputent que Yahoo risque de sous-traiter son service Yahoo Maps.

[OSM] Quels changements avec l'API 0.6 ?

22 avril 2009

La base de données d'OpenStreetMap et son API (l'interface entre la base de donnée et les logiciels exploitant ces données) a subit une refonte. Qu'est-ce que ça change ?

Changesets
La plus grande nouveauté est la gestion de changements "par lot". Avec l'ancien système, chaque ajout ou changement était indépendant. Si l'upload se passait mal, il pouvait y avoir des incohérences (les points d'une route sans la route par exemple). Désormais, les changements sont effectués par transaction : soit ça se passe bien, soit ça ne se passe pas du tout.
Concrètement, pour le cartographe de base, la seule chose qui change est qu'il lui est demandé un résumé pour chacune de ses transactions.

Historique
Les transactions mondiales sont visibles en temps réel sur cette page. Inutile mais rigolo donc indispensable.
Une étiquette "History" fait son apparition en haut de la carte, permettant (en théorie) de voir la liste de modifications de la vue courante. Mais un bug connu rend cette fonction pratiquement inutile pour le moment...

Tailles maximum
Une clef ou une valeur ont une taille maximum de 255 caractères Unicode.
Un changeset ne peut pas contenir plus de 50.000 actions (ajout, suppression, correction, déplacement, etc.).
Un chemin peut contenir au maximum 2000 points.
Ces deux dernières limites peuvent changer et sont accessibles ici.

Logiciels d'édition, scripts persos,...
...sont à mettre à jour. C'est déjà le cas pour les principaux éditeurs (Potlatch, JOSM, Merkaartor).

Lenteurs, instabilités, bugs
Quelques bugs doivent encore être corrigés. Notamment la dernière version de Potlatch (0.11) qui perd des données...

Autres liens en vrac
- les infos techniques sur l'API 0.6
- quelques infos non-techniques sur ce changement d'API
- offrir une bière*

* D'ailleurs, quand est-ce qu'on se refait un bar sur Rennes ?

[OSM] Numéros

21 avril 2009

Perfectionnisme

[ShareAlike] Fonera 2

20 avril 2009

EDIT (21/04/09)
La Fonera 2 est en effet disponible (50 euros)


Selon ZDNet, la Fonera 2 arrive demain (21 avril 2009) dans la boutique FON.

[OSM] API en travaux

16 avril 2009

EDIT (21/04/09)
Les serveurs d'OpenStreetMap sont totalement surchargés à cause de l'afflux massif de cartographes en manque. Ce soir dans la tranche 18/20h, ça sera pire que tout...
Je vous conseille une lecture saine en attendant que ça passe.


EDIT (21/04/09)
La nouvelle API est en place, OpenStreet Map fonctionne a nouveau. La base de donnée sera assez lente dans les prochaines heures ; c'est normal. N'oubliez pas de télécharger la dernière version de votre outil d'édition préféré (JOSM, Merkaartor...).


EDIT (20/04/09)
Suivez l'avancement des travaux en direct sur Twitter


EDIT (17/04/09)
La base de données OSM est passée temporairement en lecture seule. Elle sera de nouveau accessible en écriture en début de semaine prochaine, avec l'API 0.6.
NE COMMENCEZ PAS DE NOUVELLES CORRECTIONS, vous ne pourrez sûrement pas les charger sur la base OSM puisque votre outil actuel (JOSM, Merkaartor...) sera obsolète à la réouverture.
(Un weekend entier sans toucher à OSM... ça vous fera une cure espèces de drogués)


Ce week-end, de très fortes perturbations sont à prévoir sur OpenStreetMap. Ceci est dû à une modification profonde de l'API (passage à la version 0.6, avec une gestion d'historique des données).

Il est également fort possible que :
- la modification prenne plus de temps que prévu (inaccessibilité en début de semaine prochaine) ;
- quelques corrections imprévues de dernière minute soient lancées (bizarreries en début de semaine prochaine) ;
- quelques outils que vous utilisiez ne fonctionnent plus du tout avec la nouvelle API (jusqu'à leur prochaine mise-à-jour s'ils sont maintenus).

[OSM] OpenLayer : le futur Potlatch-killer

3 avril 2009

Pour afficher une slippy map sur un site web, c'est à dire un cadre où se trouve une carte glissante, la librairie javascript OpenLayer est une référence. C'est une solution clef-en-main, open-source, utilisée sur la majorité des services web basés sur OSM : OpenStreetBugs, OpenCycleMap, OpenPisteMap, ... et la page principale d'OpenStreetMap également.

A chaque nouvelle version, cette librairie étend ses fonctionnalités, pour devenir un monstre de puissance, tout en restant assez simple à utiliser pour le développeur. La prochaine version, la 2.8, se prépare à intégrer de nouveaux services d'édition : la capacité à coller le curseur aux données déjà tracées, et la capacité à couper en morceau des éléments déjà tracés (cliquez sur les liens pour essayer la version beta). Tout ça en javascript.

Ces fonctions rappellent sacrément l'interface de Google Map Maker, et présentent clairement la direction que prend OpenLayers : un remplaçant à Potlatch.

[OSM] Calcul d'itinéraire par CloudMade

CloudMade est une entrerprise fondée par les fondateurs d'OpenStreetMap. Elle a pour but de faire de l'argent grâce aux données d'OpenStreetMap. Leur dernier bébé est un outil de calcul d'itinéraire en ligne, et il faut avouer qu'il est sacrément sexy.

[Maps] Google met à disposition les données de Map Maker sous forme vectorielle ... et ce n'est pas un poisson d'avril.

Google Map Maker, si vous vous souvenez, c'est un concurrent d'OpenStreetMap avec une base de données fermée : du crowdsourcing où Google conserve les données précieusement. Extrêmement critiqué par la communauté d'OpenStreetMap pour son aspect "propriétaire", ça ne l'a pas empêché d'être très rapidement peuplé de données, grâce à ses photos satellite de qualité.

Revirement de situation : Google distribue ces données sous format vectoriel (le Kenya pour l'instant). La licence d'utilisation reste assez rigolote :
- pas d'utilisation commerciale ;
- pas de service concurrent à ceux de Google.

Alors... les services de Google :
- proposer des tuiles ;
- proposer des "pages jaunes" ;
- proposer un service d'itinéraire ;
- proposer des cartes personnelles ;
- et les futurs services...

En gros, comme Google est sur tous les fronts, il va être sacrément difficile de trouver un service non-concurrent à ceux de Google.

via GeoInWeb

[Humeur] Le P2P est mort. Le F2F prend le relais.

2 avril 2009

Le partage de fichiers en peer-to-peer a eu de beaux jours, avec des progrès techniques incontestables depuis Napster. La loi HADOPI arrive à grand pas, avec à son bord le flicage des flux sur Internet. La technologie peer-to-peer telle qu'on la connait va alors peu à peu mourir sous la pression de la sanction. Mais les pirates pensent déjà à la suite ; le friend-to-friend arrive.

P2P to F2F

Le friend-to-friend, comme le peer-to-peer, n'est pas une technologie mais plutôt un ensemble de concepts épaulés par des technologies. En voici les trois règles fondatrices :

1. Un utilisateur enregistre une liste d'amis proches envers lesquels il a une totale confiance. Les fichiers qu'il souhaite partager le sont uniquement à ses amis proches. Contrairement au P2P, une donnée n'est jamais partagée publiquement. Ainsi, un espion voulant vérifier si une donnée sensible ou protégée est partagée ne pourra le constater que pour les amis qui l'ont accepté comme ami proche. Tant pis pour eux...

2. Chaque connexion entre deux nœuds (ie. entre deux amis) est cryptée. Avec un cryptage suffisamment puissant, un espion (typiquement un fournisseur d'accès, qui peut se permettre une attaque de type man-in-the-middle) ne peut pas savoir exactement ce qui transite entre les deux amis. Ce cryptage est réalisé grâce à un échange de clefs asymétriques (via un service de certification, ou mieux : directement de main en main, avec une clef USB par exemple).

3. Un utilisateur peut faire office de "pont" entre deux de ses amis directs, c'est le turtle hopping. Ainsi, il est possible de télécharger un fichier possédé par l'ami d'un ami d'un ami... sans connexion directe. Impossible alors pour un espion de savoir qui est la source de ce fichier. Il peut constater uniquement qu'un ami direct lui transfère ce fichier. Il est le seul à être compromis.

4. Ne jamais lui donner à manger après minuit.

Ces règles fondatrices permettent de contrer le flicage de son flux internet.

Pour aller plus loin

Le multi-sourcing consiste à pouvoir télécharger des morceaux d'un fichier à partir de plusieurs nœuds à la fois. Le cache distribué consiste à ce que chaque nœud du réseau alloue un stockage où sont répliqués plus ou moins aléatoirement des morceaux de fichiers disponibles sur le réseau. Ces deux techniques permettent d'augmenter la vitesse de transfert et également de moins subir l'indisponibilité des fichiers.

Il est possible pour un espion omniscient de comprendre quel nœud est la source d'un flux, quel nœud en est le destinataire, et quels nœuds sont les ponts, en étudiant les débits entre ces nœuds. L'espion ne connaitra pas les données transmises puisqu'elles sont codées, mais il pourrait déterminer plus ou moins facilement la structure d'un réseau d'échanges. L'émission de flux aléatoires, le multipath, et le cache distribué, permettent de casser les statistiques et donc de perturber ce type d'attaques. Consultez ce papier [pdf] pour plus d'informations.

Le flux n'est pas crypté de bout en bout, entre la source et le destinataire, mais uniquement entre chaque amis. Il est donc possible pour un nœud "pont" de constater l'échange d'un fichier entre deux de ses amis, mais également de connaitre la nature de ce fichier. Quand bien même ce flux serait crypté de bout en bout, les nœuds se trahissent sur la nature du fichier lorsqu'ils demandent un routage : les deux nœuds amis ne se connaissant pas, le routage se fait donc d'après une référence au fichier. Combiné avec la faille précédente, si elle n'est pas résolue, tout le système tombe en miettes.

Pour tester

Les clients F2F actuellement disponibles sont généralement des prototypes de recherche, plus ou moins abandonnés. Ils ne sont pas idéaux pour une utilisation industrielle mais de toutes façons ce n'est pas mon but de vous inciter à les utiliser. Ce sont en revanche d'excellents sujets d'étude car ils ont le mérite d'être OpenSource. En voici quelques exemples :

OneSwarm (Windows/Linux/MacOS, OpenSource)
A la base, un prototype de recherche. Il implémente le multi-sourcing et le turtle-hopping. Ce programme est une simple surcouche d'un logiciel de partage BitTorrent (Azureus), ce qui lui vaut d'être assez lourd. C'est gênant pour un programme conçu pour fonctionner 24h/24.

Turtle F2F (Linux, OpenSource)
Un prototype de recherche qui a donné son nom au turtle-hopping. Ce projet est plus ou moins mort.

Alliance P2P (Windows/Linux/MacOS, OpenSource)
L'interface est superbe. Ce projet ne propose pas (encore) de turtle-hopping. La technologie de cryptage est faible. Les principes de sécurité n'ont pas l'air d'être proprement définis.

Galet (Windows/Linux, OpenSource)
Un tout petit projet qui fait le minimum et a très peu d'activité.

Projection sur l'avenir

Le friend-to-friend n'est pas aussi "pratique" que le peer-to-peer tel que nous le connaissons, dans le sens où la qualité du service dépend grandement de la connectivité du réseau d'amis. Un nœud avec peu d'amis qui ne laissent pas leur machine allumée 24h/24 risque d'avoir du mal à se connecter. Un nœud connaissant deux groupes d'amis relativement indépendants risque d'être un goulot d'étranglement entre les deux réseaux.

En parallèle, il existe les darknets. Ce sont des overnets (réseaux virtuels au dessus du réseau physique) utilisant les mêmes principes que ci-dessus (cryptage, réplication, cache, etc.). Ils sont particulièrement complexes à mettre en place et sont donc dédiés aux fanatiques (ou aux peuples qui ne risquent pas une simple suspension d'abonnement mais une mort certaine...).

En lisant cet article, je suis certain que vous avez pensé à la théorie des six degrés de séparation. Je vous conseille d'aller plus loin et de creuser autour des small world et des problèmes de goulots d'étranglement sur les réseaux F2F...