[Bing] Bonnes résolutions

10 février 2011

La résolution disponible sur Bing Maps n'est pas homogène. Certaines grandes villes disposent d'une très bonne résolution, tandis que certaines zones de campagne ne sont disponbiles qu'à faible zoom.

Un prototype permet de cartographier semi-automatiquement la résolution des images aériennes de Bing. Plus la couleur tend vers le bleu, plus la résolution diponible est bonne. Plus la couleur tend vers le rouge, moins la résolution est bonne.

Il y a beaucoup de zones sans couleur. Ce sont des zones où personne n'a zoomé assez (zoom 14 ou plus). En effet, pour l'instant, cette carte se met à jour petit à petit en fonction des zones consultées. N'hésitez donc pas à zoomer un peu partout...

[OSM] Traçage semi-automatique de routes via l'analyse de photos aériennes

7 février 2011

Parallèlement à l'entrée de Steeve Coast chez Microsoft, les photos aériennes de Bing Maps ont changé de licence, permettant à la communauté d'OpenStreetMap de tracer à partir de ces photos. Un laboratoire de Microsoft a récemment publié un prototype pour aider au traçage de routes.

L'idée est simple : vous spécifiez deux coordonnées GPS, indiquant le début et la fin d'une voie, et le prototype se charge du reste. En analysant les photos aériennes de Bing Maps, le prototype propose une liste de points qui semblent suivre une route.

Vous pouvez tester l'outil à travers une API ou directement en cliquant sur une carte.



Le service montre rapidement ses limites, notamment lorsque les routes passent sous des arbres, ou que des toits de bâtiments sont d'une couleur légèrement similaire à celle des routes. Ce n'est donc pas dans l'immédiat que ce service pourra remplacer l'oeil affûté du cartographe humain.

[Map] Etymologie des noms de pays

6 février 2011

Une carte qui nomme les pays et les régions par la signification de leur toponyme. Quelques exemples :
- Afrique = Terres de poussière,
- Canada = Village,
- Espagne = Musaraigne,
- Namibie = Zone où il n'y a rien,
- Panama = Abondance de papillons,
- Nauru = Je vais à la plage

[UGC] L'humus politique des plateformes de contenu généré par les utilisateurs

5 février 2011

Ces dernières années, la principale révolution du web fut la percée de plateformes misant sur la créativité de multiples utilisateurs. Wikipedia, OpenStreetMap, Marmitton, Digg ou encore EVE Online en sont de bons exemples.

Au début, l'anarchie

La majorité de ces plateformes démarrent rapidement avec un mouvement anarchiste. Quelques règles techniques sont fixées (ex. le schéma clef/valeur pour OpenStreetMap), mais c'est la grande liberté de contribution qui permet de convaincre un grand nombre d'internautes : pas de chef, pas de hiérarchie.

Les techniciens prennent tout de suite un fort pouvoir de persuasion sur le peuple. En proposant des outils, ils influencent les contributeurs. Un exemple flagrant est celui de Mapnik. En tant que rendu par défaut des données OpenStreetMap, la personne en charge de définir les styles de rendu Mapnik possède un pouvoir de persuasion sur les clefs à utiliser et les choses à cartographier. Le rendu de l'étiquette "building" a par exemple fait décoller l'intérêt des contributeurs envers les bâtiments.

La démocratie intéressant peu, l'oligarchie s'installe

Devant le désordre, les plus compulsifs proposent d'instaurer un pouvoir afin de coordonner le projet. Ce pouvoir prend par exemple la forme d'une fondation, avec un système démocratique. Seulement, peu de bénévoles sont intéressés par l'aspect politique de leur hobby. Concernant la fondation OpenStreetMap, par exemple, seulement 265 membres jugeaient utile d'avoir un droit de vote en novembre 2009. Comparé aux dizaines de milliers de bénévoles, c'est dérisoire.

Une oligarchie se met alors en place, regroupant les bénévoles les plus bavards ; ceux qui se forgent un nom sur les forums. Régulièrement, un individu lambda s'en aperçoit et s'en insurge... sans plus d'impact, car le système continue à fonctionner, bon gré, mal gré.

Viva la révolution !

Plus rarement, le peuple bénévole a la capacité à lancer un mouvement révolutionnaire. Ce fut le cas de la communauté de Digg lors de la découverte d'une clef de cryptage du HD-DVD. Cette valeur hexadécimale, censée être tenue secrète, permet d'outre-passer les protections du HD-DVD. Elle fut postée sur la plateforme Digg. Devant la pression d'acteurs industriels la clef fut censurée. Il s'ensuivit un mouvement révolutionnaire et potache à la fois pour prôner le droit d'écrire ces fameux 32 caractères. Devant le soulèvement populaire, les gérants de la plateformes furent totalement impuissants.

Plus récemment, c'est un exode massif qu'a subit Digg. Suite à un changement de leur système, privilégiant les média établis. Une grande quantité de contributeurs partirent vers d'autres plateformes similaires (principalement Reddit).

Civilisations in vitro

L'internet actuel est un laboratoire fantastique pour étudier la création et l'évolution de micro-sociétés et le montage de systèmes politiques. Une étude poussée pourrait certainement amener à découvrir les bonnes stratégies pour monter rapidement un réseau social à succès.

[OSM] WheelMap

4 février 2011

WheelMap.org est une interface pour l'édition d'OpenStreetMap, axée sur l'accessibilité en fauteuil roulant. La prise en main est simple : chaque commerce (banque, boulangerie, etc.) ou équipement (toilettes, etc.) est représenté par un marqueur sur la carte. En cliquant dessus, il est possible d'indiquer le niveau d'accessibilité pour les fauteuils roulants. Un code couleur (vert, jaune ou rouge) permet alors de trouver les commerces et équipements accessibles.

[OSM] Les londoniens sont des spermatozoïdes

3 février 2011

Martin Austwick et Oliver O'Brien se sont amusé à animer les trajets des londoniens empruntant les vélos à borne (style Vélib'). La journée représentée est le 4 octobre 2010, jour de grève des transports en commun, et donc plus fort taux d'utilisation des vélos à bornes.

London Hire Bikes animation from Sociable Physics on Vimeo.



Le trajet exact de chaque vélo n'est pas disponible. Ils se sont donc basé sur OpenStreetMap afin de déterminer un trajet probable à travers Londres, en évitant les grands axes de circulation... et les contre-sens.

[UGC] Du contenu généré par les utilisateurs... des services concurrents

2 février 2011

Les plateformes de contenu généré par les utilisateurs ont le vent en poupe. Récemment, Google a révélé un paradigme ingénieux de Microsoft, consistant à générer du contenu non pas à partir de son service, mais à partir des services concurrents.

Le contenu dont on parle est le classement des résultats de recherche. D'un côté le moteur de recherche de Google, de l'autre le moteur de recherche de Microsoft : Bing. L'aspect "contenu généré par les utilisateurs" intervient, car chacun de ces moteurs de recherche enregistre les clics des utilisateurs, afin d'améliorer l'organisation des résultats.

Prenons un exemple. Imaginons qu'après une recherche du terme cassoulet, 51% des utilisateurs cliquent sur l'article Wikipedia correspondant. Le moteur de recherche a tout intérêt à classer cette page en première position, car elle correspond au souhait majoritaire des utilisateurs.



Si vous souhaitez vérifier, allez sur Google, faites une recherche quelconque, puis faites un clic droit sur un résultat et sélectionnez "copier l'adresse du lien". Collez l'adresse quelque-part, vous obtiendrez une adresse indirecte, passant par Google, destinée à épier vos clics.

Habitudes de navigations sur les services concurrents

Le génie de Microsoft est de ne pas se limiter à son propre moteur de recherche. Si vous utilisez la barre d'outils Bing, ou Internet Explorer, vous avez probablement autorisé Microsoft à améliorer ses services via l'envoi d'informations sur vos habitudes de navigation. L'une de ces habitudes de navigation est, par exemple, l'utilisation d'un moteur de recherche concurrent. Google a ainsi découvert que les clics sur les résultats de recherches de Google sont pris en compte par Microsoft pour améliorer son propre moteur de recherche, Bing.

Imaginons que vous utilisiez Internet Explorer et que vous ayez laissé activé l'envoi d'informations à Microsoft. Vous recherchez eccéité sur Google et cliquez sur l'aticle Wikipedia correspondant. Internet Explorer va envoyer cette information à Bing, afin d'améliorer l'organisation de ses résultats pour la recherche d'eccéité.

Aussi, et contrairement à ce que Google veut laisser croire, Microsoft ne semble pas copier directement les résultats de Google. D'un point de vue juridique, le plagiat et donc l'illégalité ne sont pas si évidents...

hiybbprqag, mbzrxpgjys et indoswiftjobinproduction

Google a découvert ce fonctionnement en ajoutant volontairement des résultats absurdes dans leurs propres recherches. Les termes hiybbprqag, mbzrxpgjys et indoswiftjobinproduction renvoyaient, contre toute logique, des résultats sur Google. A l'heure actuelle, ces termes renvoient évidemment un ensemble d'articles qui ont repris l'histoire. Après un temps de propagation, le moteur Bing avait appris les meilleures réponses à ces recherches, et renvoyait les mêmes résultats que Google.

Indirectement, Google a ainsi démontré qu'il est possible pour un groupe d'utilisateurs malintentionné d'influencer les résultats de Bing, à l'instar d'un bombardement Google. C'est contre ce genre de pratique que Microsoft laisse planer le doute sur son algorithme, et que l'ensemble des connaissances actuelles ne sont que des déductions.