[OSM] TechCrunch a une définition claire d'OpenStreetMap

23 avril 2010

TechCrunch est un blog journalistique très connu aux États-Unis. Sa ligne éditoriale tourne autour des success-stories du Web2.0, en s'attardant donc sur le montage d'entreprise et ses self-made-mans. Quand TechCrunch décide de publier un article sur OpenStreetMap, c'est en présentant "OpenStreetMap par CloudMade".

L'article est éloquent :

Beaucoup de personnes décrivent OpenStreetMap de CloudMade comme le "Wikipedia pour la cartographie". [...] CloudMade a permis la création d'un nouveau genre d'applications.

Évidement, la communauté OpenStreetMap, très susceptible, a demandé à l'auteur, Michael Arrington, de corriger ses propos. Auquel il répond :

Je comprend parfaitement le rapport entre CloudMade et OpenStreetMap. [...] Mais pour la grande majorité de nos lecteurs, c'est une information inutile. Il est clair que CloudMade contrôle le projet OpenStreetMap. [...] Si seulement 1% de nos lecteurs y portait un intérêt, j'écrirais une notule sur la manière dont ces projets peuvent rester sur les rails, et pourquoi il y a toujours une seule entreprise qui les contrôle. Il existe quelques exceptions mais elles ne sont pas nombreuses. Et ceci n'en est pas une. Le créateur de CloudMade est également le Président et fondateur d'OpenStreetMap. N'importe qui, qui penserait qu'OpenStreetMap n'est pas géré par CloudMade, ne comprend tout simplement pas comment fonctionne ce type de projet.

Puis il finit par traiter la communauté OpenStreetMap de vicieux et clos les commentaires.

Quel est le moteur des projets communautaires ?

Cet épisode malheureux est intéressant ; il met en question le fondement même des projets communautaires. Pour Michael Arrington, un projet communautaire ne peut survivre sans un intérêt financier. Même s'il n'a peut-être pas tout faux sur le contrôle de CloudMade, cette vision reste hautement capitaliste et égoïste. Elle ignore complètement l'aspect social et les relations humaines qu'apportent les projets communautaires. N'importe qui ayant déjà participé à une association à but non lucratif "à la française" (type loi 1901) peut le constater : le bénéfice n'existe pas et ce qui permet au groupe d'avancer, ce sont les interactions humaines qu'il apporte.

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