[Humeur] Apple considère ses développeurs comme de la merde

26 mars 2009

L'iPhone a un succès incontestable. De nombreux développeurs se sont engouffrés dans le développement d'applications pour ce joujou. Mais sous ses airs respectables et bizarrement adulé par ses clients, Apple a un côté très très sombre. Le développement d'applications pour ce périphérique est un jeu semé d'embuche où la banque ne perd jamais.

Taxe d'entrée

Il est nécessaire pour un développeur de payer son ticket d'entrée de 99 euros.

Sélection

Apple se donne le droit de refuser toute application qui ne lui conviendrait pas. Or, pour l'instant, les applications notables qui ne lui ont pas convenus étaient de chouettes applications qui risquaient de faire concurrence à ses propres applications (lecture d'email, téléchargement de podcast). Ça ressemble à de la pure pratique anti-concurrentielle ; je doute que ça ce soit aussi bien terminé pour Apple si les développeurs étaient français.

Évidemment, ce refus se fait lorsque l'application est mise à disposition. Une entreprise ou un développeur qui a investit 10 mois à développer son application peut s'assoir dessus car il n'y a pas d'autre vecteur pour vendre son application.

Taxe de vente

Apple récupère 30% de commission à la vente.

Nouveau : taxe de refus

Apple prévoit une nouvelle clause qui permet aux utilisateurs d'iPhone de se faire rembourser les applications qu'ils ont achetées si au bout de 90 jours elle ne leur convient plus. 90 jours pour un petit jeu à 1 euro, c'est beaucoup quand on y pense : c'est de l'ordre de la durée de vie du jeu.
Mais là où Apple prend ses développeurs pour de la merde, c'est que le contrat stipule qu'il revient au développeur d'indemniser le client, mais Apple conserve la taxe prise à la vente (les 30% que le développeur n'a jamais touché). Le développeur paie plus cher que ce qu'il a gagné. Si plus d'un client sur trois décide de se faire rembourser ses applications, un développeur peut se retrouver à payer Apple de sa poche.

[Map] Une base de données pour trouver un lieu en fonction d'une adresse IP

24 mars 2009

Une base de données ouverte permettant de trouver la ville correspondant à une adresse IP. Il y a même un web-service avec une API.

[Maps] Bookmarklet pour passer de Google Maps à OpenStreetMap directement

23 mars 2009

Un petit bookmarklet pour passer de Google Maps à OpenStreetMap en un clic. (Ne cliquez pas dessus et lisez la suite) :

GMaps2OSM

Ce n'est pas un lien "en dur" mais un petit morceau de javascript qui analyse la page de Google Maps afin d'en extraire la position. Ça fonctionne avec une grande majorité de navigateurs web modernes.

Pour l'utiliser, faites-le glisser dans vos marques-pages. Lorsque vous êtes en train de naviguer sur Google Maps, cliquez sur le bookmarklet... vous êtes alors redirigés sur OpenStreetMap en fonction de là où vous vous trouviez sur Google Maps.

Merci David MENTRE et Yann COUPIN.

[OSM] OpenStreetBrowser

21 mars 2009

Un service web en développement, mais déjà bien avancé, basé sur OpenStreetMap : OpenStreetBrowser. C'est une carte OSM, avec la possibilité de chercher des bars, restaurants, parkings à vélo, magasins, station services, etc.

C'est un tout petit peu lent lorsque le zoom est reculé. A part ça, c'est un service très fonctionnel !

[OSM] Un cas de suppression massive de données sous copyright

19 mars 2009

En Lituanie, un ensemble de données semblent avoir été copiées d'une source sous copyright. Dans le doute, et pour le bien d'OSM, toutes les données de l'utilisateur concerné vont être supprimées massivement. Certaines de ces données ont été corrigées par d'autres utilisateurs ; elles seront également supprimées, et le travail des utilisateurs honnêtes sera perdu.

Plus de détails.

[OSM] Google Summer of Code 2009

Le projet OpenStreetMap a été sélectionné pour le Google Summer of Code 2009.

Google Summer of Code ?!

Les Google Summer of Code, ce sont un peu les stages étudiants de chez Google. Ils ont lieu chaque été depuis 2005, et concernent uniquement des projets open-source. N'importe qui peut proposer un projet, libre à Google d'en être le mécène (4500$ pour l'étudiant, 500$ pour l'encadrement). L'intérêt de Google est, entre autres, de trouver de futurs employés potentiels parmi la masse d'étudiants.

Les organisations avaient jusqu'au 13 mars pour soumettre leur candidature. Les étudiants ont entre le 23 mars et le 3 avril pour soumettre leur candidature. 1000 étudiants seront sélectionnés. Les étudiants ne sont pas forcément américains.

Tout est expliqué avec plus de détails ici.

Projets OpenStreetMap

La communauté OpenStreetMap a proposé une liste de projets. Celle-ci n'est pas encore figée, vous pouvez donc ajouter une idée géniale, et commenter celles déjà existantes.

La liste des projets actuels :
- un widget pour faciliter les mashups avec OSM ;
- un convertisseur OSM->SVG ;
- une interface pour simplifier l'édition des relations dans JOSM/Potlach ;
- une carte web interactive avec des couches de données ;
- un logiciel de navigation sous Androïd ;
- un format de fichier successeur au .osm ;
- un service web pour extraire les données d'OSM de manière avancée ;
- un widget pour incorporer des vignettes statiques de cartes ;
- un tableau de bord pour visualiser l'activité des contributeurs ;
- un système de génération semi-automatique de la fameuse page "map features" ;
- un système de cartographie adapté aux mal-voyants.

[Map] Google Street View s'étend dans plusieurs villes françaises.

Depuis ce matin, Google Street View propose des vues de villes françaises supplémentaires :
- Aix-en-Provence ;
- Albi ;
- Amiens ;
- Angers ;
- Brest ;
- Caen ;
- Calais ;
- Clermont-Ferrand ;
- Dijon ;
- Dunkerque ;
- Grenoble ;
- Le Havre ;
- Lens ;
- Limoges ;
- Marseille ;
- Montpellier ;
- Nantes ;
- Nice ;
- Nîmes ;
- Pau ;
- Poitiers ;
- Reims ;
- Rennes ;
- Rouen ;
- Valence ;
- Valenciennes ;
- Saint-Étienne ;
- Saint-Malo ;
- Strasbourg ;
- Troyes ;
- Toulon ;
- Toulouse.
(source : Zorgloob)

La couverture des villes françaises déjà présentes sur Google Street View a été étendue, et d'autres villes en Europe sont également concernées.

[J2ME] Mobile Trail Explorer 1.14

18 mars 2009

Une nouvelle version de Mobile Trail Explorer est disponible.

Au programme : aucune nouvelle fonctionnalité mais pas mal de bugs corrigés.

[OSM] Les relations multipolygon et Mapnik

Depuis un bon mois, les relations multipolygon, dont le principal intérêt est de faire des trous (îles, patios, etc.), ne sont plus rendus comme avant sur Mapnik.

C'est un problème connu qui concerne le rendu journalier de Mapnik. Le rendu du mercredi fonctionne toujours, il est donc possible que les relations multipolygon réapparaissent régulièrement en milieu de semaine, et disparaissent à nouveau lors d'une regénération journalière de tuile.

Le problème n'est pas jugé comme étant prioritaire et ne devrait pas être corrigé avant quelques semaines.

[OSM] La licence ODbL : décryptage

17 mars 2009

Le conseil de la fondation OpenStreetMap a décidé de changer la licence des données d'OpenStreetMap. Ce n'est pas une idée nouvelle, ça fait un moment qu'il en est question. Mais ce changement de licence a produit beaucoup de vagues sur les listes de diffusion anglaise et allemande.

Pourquoi une nouvelle licence ?

Actuellement, les données d'OpenStreetMap sont publiées sous la licence virale CC-BY-SA 2.0. Cette licence a été développée afin de protéger des créations originales, comme de la musique, de la vidéo, ou du texte. Elle s'applique mal à des données traitées informatiquement. L'Open Database Licence tente d'appliquer les préceptes de la licence CC-BY-SA pour des données informatiques.

La nouvelle licence est-elle mauvaise ?

Un brouillon de la fameuse licence ODbL est accessible depuis fin février. Elle est assez concise et plutôt claire. L'essentiel de sa substance tient en trois pages, dans la section 4.0.

Les points principaux :
- La licence est virale.
- L'usage commercial des données est autorisé.

Les points remarquables :
- Le relevé de données à partir d'un produit, qui a été généré à partir des données, est clairement décrit comme étant des données dérivées. Pas question de pomper les données à partir d'une carte Mapnik par exemple.
- Une integrated experience (ie. un mashup), n'entre pas dans ce cadre. La frontière peut être mince...
- La distribution d'une partie de données dérivées implique la mise à disposition d'un moyen de récupérer l'intégralité de ces données sans restriction techniques, sans surcoût (à part les coûts éventuels de production), et traitables informatiquement. Un fichier doit également être fournit indiquant la liste exhaustive des modifications entre les données originales et les nouvelles données. C'est le point le plus important pour la liberté des données, mais c'est également un point qui nécessite des moyens techniques non négligeables.
- L'utilisation de données dérivées à l'intérieur d'une organisation n'est pas soumise à la licence. Il est donc possible pour une entreprise de produire et d'utiliser des données dérivées sans les publier, tant qu'aucun produit de ces données n'est distribué hors de l'organisation. Par exemple, une entreprise de transport pourrait utiliser un système de navigation à partir de données dérivées personnelles, sans avoir à les publier. Par contre, une entreprise de navigation GPS, qui distribue déjà les données sous une certaine forme, se doit de distribuer ses données dérivées.

Personnellement, cette licence me paraît cohérente avec l'interprétation de la licence CC-BY-SA. Elle semble également éviter des pièges, comme la Tivoisation (Freeboxisation en France).

Pourquoi les listes de diffusion s'enflamment ?

Tout d'abord, par l'annonce surprise du calendrier serré d'adoption de la licence :
Fin février :
- le brouillon de licence est rendu public
Fin mars :
- la licence finale est adoptée
- toute nouvelle contibution sur OSM est sous licence ODbL
- chaque utilisateur doit donner l'autorisation à passer toutes ses anciennes contributions de CC-BY-SA à OBdL
- les données modifiées par des utilisateurs n'autorisant pas à passer leurs contributions en ODbL sont remises à leur état avant la première modification de ces utilisateurs

Le principal reproche concerne le temps assez court entre la découverte de la nouvelle licence et l'obligation de passer à la nouvelle licence. L'autre reproche concerne l'impression d'une décision unilatérale : deux spécialistes rédigent la licence ; un petit groupe (la fondation OSM) décide de la mort des données dont les utilisateurs refusent la nouvelle licence ; aucun effort de traduction de la licence n'a été considéré. Très peu de reproches portent directement sur la qualité de la licence.

La question qui revient n'est pas réellement une question mais une constatation sur l'impossibilité technique de supprimer automatiquement quelques données de manière juste. Par exemple, quid d'une route modifiée par 20 utilisateurs différents et dont l'un refuserait la nouvelle licence ? Quid d'une route corrigée point par point pour des raisons de simplicité, et qui n'a alors plus rien à voir avec la première version ?

Et pour mettre un peu d'huile sur le feu, les anarchistes en profitent : Pourquoi ne pas en profiter pour tout passer dans le domaine publique ? Comment peut-on entrer dans le conseil de la fondation OSM pour effectuer un putsch ?

Quelques questions/réponses intéressantes ici.

Problème franco-français : les imports du Cadastre

Avec la licence actuelle, Creative Commons, toute donnée doit être distribuée avec la liste des auteurs. Du point de vue du Cadastre, c'était assez commode, puisque la licence de réutilisation des données cadastrale impose une citation du Cadastre avec l'année de référence. La licence ODbL simplifie l'obligation de citer la paternité des données, ce qui est pratique lorsque la quantité de contributeurs dépasse les 100.000 entrées. Ce petit changement peut être gênant...

[OSM] Une année d'éditions, mars 2008 à mars 2009

9 mars 2009

Une mise à jour de la carte des modification de l'année écoulée, par ITO World. D'autres vues sont disponibles sur le compte Flickr.

[OSM] Une carte des toponymes en français

Un lien vers un proof of concept. C'est un site officieux, il est donc sujet à disparition imminente.

L'idée de cette carte est de générer des couches de toponymes, une par langue, indépendantes de la carte en elle-même. Vous obtenez donc, dans l'exemple, une carte du monde avec les toponymes en français... de quoi détecter les pays et les capitales qui n'ont pas encore le leur.

[OSM] Une carte touristique avec OpenStreetMap

8 mars 2009

CloudMade, une société créée sur la base des données d'OSM, a sortit une application en ligne permettant de créer ses propres styles Mapnik. Le style "carte touristique" a du charme. Et pour les excursions nocturnes, le style Midnight Commander.