J'ai testé. TrekBuddy + OpenStreetMap

28 septembre 2007


L'avantage d'avoir du Bluetooth sur son petit récepteur GPS, c'est de pouvoir l'interfacer à son téléphone portable (si ce dernier a lui aussi du Bluetooth). Ainsi, vous pouvez vous repérer sur une carte, lorsque vous vous baladez dans une ville inconnue par exemple.

Il existe des logiciels payants qui font sûrement ça très bien, ou bien des logiciels gratuits qui nécessitent de télécharger des cartes en GPRS, et c'est votre forfait qui en prend un coup. Comme je suis radin, j'ai cherché une solution 100% gratuite.

TrekBuddy est un programme J2ME qui se connecte à un récepteur GPS Bluetooth. Il affiche votre position GPS en surimpression sur une carte que vous aurez préalablement chargé sur votre téléphone.
Or, vous pouvez générer automatiquement un bout de carte OpenStreetMap, prête à être utilisée avec TrekBuddy, sur ce site.

L'installation de TrekBuddy est très simple. Deux fichier à charger sur son téléphone, exécuter l'un des deux, autoriser l'accès au système de fichier.
La création d'une carte à partir d'OpenStreetMap est tout aussi simple : naviguer dans la carte, générer une carte, charger le fichier obtenu sur le téléphone portable, sélectionner "Load Map" sur Trekbuddy.

Comme la carte n'est qu'une image pour TrekBuddy, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Il n'est pas possible de chercher un nom de lieu ou de générer un trajet pour aller d'un point à un autre. La fonction d'un tel logiciel est plutôt d'avoir une carte de la ville sous la main, et de savoir instantanément où l'on se trouve sur cette carte.
Il est tout de même possible de créer des points-de-passage. TrekBuddy vous indiquera alors vers où se diriger pour y aller, à la manière d'une boussole. On peut envisager de créer à la main une succession de points-de-passage (à chaque carrefour), pour obtenir un assistant de navigation. Malheureusement, il n'y a pas de synthèse vocale, ce qui rend cette utilisation dangereuse.
A mon avis, les points-de-passage restent réservés à une utilisation piétonne, pour retourner à son hotel, situer les lieux qu'on aimerait visiter, etc.

Le combo TrekBuddy+OpenStreetMap est donc une solution appréciable pour une utilisation touristique piétonne. Malheureusement, avec la jeunesse d'OpenStreetMap, vous aurez sûrement du mal à trouver une bonne carte de le ville que vous comptez visiter. Il vous est alors possible de scanner une carte papier de la ville afin de l'importer sur TrekBuddy... mais dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser cette bonne vieille carte papier seule ?

PS. Bon, eh bien en fait en y regardant de plus près, la carte OpenStreetMap générée automatiquement est mal calibrée d'une vingtaine de mètres. Il y a encore du progrès à faire...

Interlude. "Erreur de service bluetooth" : "Accès refusé"

27 septembre 2007


Après moultes recherches j'ai enfin réussi à connecter mon GPS Bluetooth à un ordinateur, grace à un dongle Bluetooth sur USB. Le problème est inhérent à Windows XP et apparait avec n'importe quel appareil Bluetooth que l'on voudrait connecter grace à un dongle Bluetooth qui utilise les drivers de Windows par défaut. Lorsque Windows XP détecte le dongle Bluetooth, il crée un service (un petit programme qui tourne en permanence) afin de gérer ce périphérique. Or, dans sa grande incohérence, Windows ne donne pas les bons droits à ce service, qui n'a pas tous les accès nécessaires.

Je rappelle les symptomes :
Lorsque j'essayais d'ajouter une connexion série virtuelle (SPP) à partir des propriétés Bluetooth, Windows m'affichait une boite de dialogue "Erreur de service bluetooth" : "Accès refusé".

Pour résoudre le problème :
- Cliquez sur "Démarrer" -> "Panneau de configuration"
- "Outils d'administration" -> "Services"
- Clic droit sur "Bluetooth support service"
- "Propriétés"
- Onglet "Connexion"
- Sélectionnez "Compte système local" au lieu de "Ce compte"
- Ok
- Clic droit sur "Bluetooth support service"
- "Redémarrer"
Voilà.

Chapitre 6. OpenStreetMap


Après avoir fait quelques balades en voiture, à vélo, ou à pied, et avoir regardé toutes vos traces GPS, vous avez sûrement remarqué que vous étiez en train de retracer une carte des routes que vous empruntiez. Si chacun pouvait faire de même, vous auriez rapidement une cartographie du monde entier. C'est sur ce principe qu'est basé OpenStreetMap.

OpenStreetMap est un peu le Wikipedia des cartes routières. Vous pouvez y charger vos traces GPS et décalquer les rues manquantes. L'aboutissement serait l'obtention d'une carte mondiale libre de droits. En d'autres termes, vous pouvez la copier, l'imprimer, en récupérer des morceaux, l'envoyer à un ami avec une annotation, l'inclure dans un système GPS, l'utiliser pour une œuvre d'art : tout ce que vous n'avez pas le droit de faire avec les cartes classiques.

"Google Maps fait ça très bien."
Effectivement, mais les cartes proposées par Google Maps ne sont pas libre de droits. Il est par exemple interdit d'imprimer en bonne qualité la carte d'une ville. Vous ne pourrez en imprimer que des morceaux.

"Pourquoi ne pas décalquer Google Maps (ou d'autres cartes )?"
Là encore, le fait que les images proposées ne sont pas libres de droit nous interdit de les décalquer. On pourrait faire l'analogie entre décalquer Mickey et décalquer les photos satellites de Google Maps.

"Mais de toutes façons, si on décalque, tout le monde n'y verra que du feu..."
Là ça devient vicieux. En fait, les cartes proposées par les cartographes sont volontairement erronées. Des routes inexistantes sont ajoutées, des impasses sont volontairement tordues de manière artistique, il arrive même que des coquilles dans le nom de lieux soient ajoutées. Tout ça pour empêcher la copie entre les différents cartographes. C'est pour cette raison qu'il est obligatoire de dessiner les routes d'OpenStreetMap à partir de données vérifiées sur le terrain et non pas à partir des cartes copyrightées.

Si vous remarquez que votre rue est manquante sur OpenStreetMap, vous savez ce qu'il vous reste à faire...

Pour commencer en douceur, jetez un œil sur OpenStreetBugs.

Quelques logiciels gratuits pour GPS

Avoir des traces GPS, c'est bien. Pouvoir s'en servir, c'est mieux. Voici une liste de logiciels gratuits et de donation-wares :

Locr
Ce logiciel permet de géomarquer ses photos automatiquement. Il fait ça plutôt bien. C'est d'une simplicité enfantine : on choisit une fois pour toutes un répertoire où l'on met en vrac toutes ses traces GPS, on va chercher des photos à géomarquer, et voilà. Il est possible de faire glisser manuellement le repère d'une photo particulière. Il est possible d'ajuster le décalage temporel pour compenser les quelques secondes de décalage entre l'horloge de votre appareil photo et l'heure universelle.
Seul regret, qui vient de Picasa et non de Locr, les coordonnées GPS de l'entête EXIF sont ignorées par Picasa. Il suffit d'une petite moulinette pour rattraper le problème.
www.locr.com

GPSBabel
L'indispensable. Ce logiciel permet de convertir n'importe quel format GPS en n'importe quel autre format. Il permet par exemple d'exporter une trace en KML pour voir son trajet sur Google Earth.
www.gpsbabel.org

SportTracks
Ce joli petit logiciel est spécialisé dans le suivit de sportif. Il est assez complet et permet de suivre ses activités (jogging, vélo, roller) au jour le jour. Je l'utilise surtout pour voir la longueur de mes trajets, la vitesse moyenne, etc.
www.zonefivesoftware.com/SportTracks/

TrailRunner
Ce logiciel pour MacOSX est le top du top en matière de suivit de sportif. Très complet, il permet surtout de générer automatiquement une carte à partir des trajets déjà empruntés. Ainsi, vous pouvez lui demander de générer un parcours d'une longueur déterminée à partir des tronçons de la carte. Tout simplement génial !
trailrunnerx.com

WorkoutTracker
Ce n'est pas réellement un logiciel, mais une page PHP/Javascript qui trace votre trajet sur Google Maps. Au delà des informations qu'il calcule (vitesse moyenne, longueur totale, etc.) cette page est la meilleure solution pour montrer au monde entier vos performances sportives !
http://particletree.com/gmaps/workoutTracker.php

OpenStreetMap
Là encore, ce n'est pas un logiciel, mais un site internet. Et c'est le sujet de la notule suivante...

Chapitre 4. Review du Royaltek RBT 2300

26 septembre 2007


Ce petit GPS est assez récent je n'ai pas trouvé de vraie review à son propos. En voici une.

Données techniques
- Capteur Sirf III (le top de la précision)
- Compatible WAS et EGNOS (le sur-top de la précision)
- 20 canaux (pas le top, mais largement suffisant)
- Fonction data-logger, un point enregistré toutes les 1s à 60s (j'ai réglé sur 5s)
- 64Mo de mémoire, soit jusqu'à 650.000 points Lat./Lon.
- Fonction GPS-Mouse pour utiliser un PDA ou un téléphone comme terminal GPS.
- La batterie de base est à 650mA pour 7 heures de fonctionnement. J'ai pris une batterie supplémentaire de 1700mA (c'est de la batterie Nokia Standard), 16h de fonctionnement...

Contenu de la boîte
On y trouve :
- le GPS
- une petite batterie (650mAH)
- un chargeur voiture
- un manuel léger
- un CD avec le logiciel et un manuel en PDF un peu plus complet (anglais)
Indispensable : vérifier s'il y a un chargeur secteur fourni. Ce n'est pas toujours le cas.

Utilisation
Simplifiée au maximum pour des raisons de coût. Il y a un bouton on/off, et c'est tout.

Connexion
Tout se fait par Bluetooth, là encore pour des raisons de coût. Il n'y a pas la possibilité de brancher un câble USB. Du coup, il faut savoir établir une connexion série virtuelle, ce n'est pas à la portée du premier papa venu. Je n'ai pas réussi à le connecter à un ordinateur avec un dongle Bluetooth, c'est visiblement un problème inhérent à Windows XP mais je n'ai pas fouillé plus. (PS. j'ai résolu le problème)
Puis je l'ai connecté sans problème à un autre ordinateur avec Bluetooth intégré.

Logiciel
Simplifié au maximum pour des raisons de coût. Il est possible d'y récupérer les points enregistrés au format NMEA (trames brutes), de vider la mémoire, et d'effectuer quelques réglages :
- activer, désactiver la fonction GPS-Mouse
- réglage du temps entre chaque acquisition de point
- enregistrement des coordonnées seules ou bien avec l'altitude, ou bien avec l'altitude et la vitesse
- que faire en cas de mémoire pleine (écrasement des données les plus vieilles ou arrêt de l'enregistrement)
Et c'est tout.
C'est assez austère.

Précision
Là, j'avoue, j'ai été bluffé.
Je l'ai testé :
- à pied, dans la poche de mon jean, avec mon téléphone portable qui doit sûrement interférer ;
- en vélo, au bout d'une fine lanière, se balançant pas mal autour du cou ;
- en vélo, dans la poche latéral de mon sac à dos ;
- dans une voiture, sur le tableau de bord ;
- dans une voiture, dans la poche de mon manteau (à côté du frein à main) ;
- dans une voiture, sous le siège passager (il a glissé).
Dans tous les cas, le tracé ne dévie rarement plus de 2-3 mètres du trajet réel. Le GPS a réussi à suivre mon trajet dans des parking couverts. J'ai eu tout de même quelques imperfections d'une dizaine de mètres en passant sous un pont, sous une longue rangée d'arbres, et entre des barrières d'immeubles. Il n'y a pas de miracles.

Batterie
Je n'ai pas testé une utilisation prolongée jusqu'à plus soif. Je l'ai utilisé 12h en continu sans avoir de problème.

Conclusion
C'est un joujou abordable qui fait le minimum, mais qui le fait très bien.
Les configurations avancées doivent se faire par l'utilisation d'un logiciel tiers, comme SirfDemo.
Les logiciels fournis ne fonctionnent que sous Windows. Je n'ai pas cherché d'alternatives pour Mac ou Linux mais Royaltek n'a pas l'air de vouloir publier son API.

Une fois votre GPS datalogger en poche, allez voir une liste de logiciels gratuits pour libérer sa puissance.

Chapitre 3. A la recherche de la perle rare


C'est là que ça se complique. Il y a des tas de modèles de data-loggers. Chaque modèle a ses atouts et ses faiblesses (précision du GPS, nombre de points stockés, durée de la batterie, bluetooth...). Pour corser le tout, la majorité des modèles sont très peu documentés.

J'ai procédé par élimination.

Pourquoi pas le Sony GPS-CS1 ?
Autonomie d'une dizaine d'heures. C'est faible bien qu'on puisse changer la batterie facilement (pile LR6).
Enregistrement toutes les 15 secondes. C'est trop long lorsqu'on est en vélo ou en rollers.
12 canaux GPS. En gros, il se repère avec un maximum de 12 satellites, ce qui ne fait pas de lui le plus précis des GPS.
120 euros. C'est très cher pour ce type de matériel.

Pourquoi pas le Globalsat DG 100 ?
Enregistrement jusqu'à 50000 points. C'est faible lorsqu'on part une semaine.
100 euros. C'est cher pour un GPS sans Bluetooth.

Pourquoi pas le i-Blue 747 ?
Il a plein d'atouts, mais il n'a pas d'importateur en France.
Et puis 100.000 points, c'est faible lorsqu'on part un mois en vacances.

Pourquoi pas le Royaltek RGM 3800 ?
A 54 euros, c'est surement le meilleur compromis pour un data-logger sans Bluetooth.
Une mémoire de 650.000 points ! Seul bémol : le prix ne tient pas compte des piles rechargeables AAA. Mais tant qu'à faire, je voulais du Bluetooth pour utiliser mon téléphone portable comme GPS de voiture.

Pourquoi pas le Royaltek RBT 2300 ?
Mêmes fonctionnalités que le modèle précédent, avec du Bluetooth, mais la batterie est faiblarde.

Pourquoi pas le Royaltek RBT 2300 + Batterie 1700 mA ?
A 94 euros, j'ai craqué.

Détails du RBT-2300...

Chapitre 2. GPS Data Loggers


L'idéal pour géomarquer ses photos automatiquement serait d'avoir un récepteur GPS directement inclus sur son appareil photo numérique. Ça existe. Mais il y a beaucoup plus souple.

A ma connaissance, Sony a été le premier en France à proposer un GPS externe spécialisé pour la photo. Le principe est simple. Ce petit GPS enregistre ses coordonnées et l'heure qu'il est toutes les 15 secondes. Lorsque vous prenez des photos avec votre appareil photo favoris, ce dernier inclue l'heure de capture des photos. Une fois rentré chez vous, il suffit d'un petit logiciel pour corréler les données GPS et les photos grâce aux horodatages respectifs. Et vous retrouvez directement vos photos au bon endroit sur Google Earth. Tout est automatique !

Vous allez me dire :
"Ouaih, mais bon, le géotagging, c'est un peu un gadget pour classifieur psychopathe, et je n'ai pas envie de mettre 120 euros dans un gadget pour classifieur psychopathe, toussa."
Je me suis dit la même chose.

J'ai donc recherché un data-logger pas trop cher...

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Chapitre 1. Géotagging sur Picasa


Voilà comment tout à commencé.

J'utilise Picasa pour classer mes photos. Au delà de quelques bugs insupportables, c'est indéniablement le meilleur compromis pour cette tâche.

Un jour, j'ai découvert la fonction "Géomarquer avec Google Earth...". En gros, cela permet de placer ses photos sur l'image satellite de Google Earth. Une toute nouvelle façon de naviguer dans ses photos ! Cela permet de revoir ses balades sous une nouvelle dimension (littéralement).

Comme Picasa fait ça bien, une fois la photo positionnée, les coordonnées GPS sont stockées dans l'entête EXIF, directement dans le fichier de la photo. L'avantage est évident : lorsqu'on envoie la photo à un ami, lui aussi peut voir où a été capturée la photo.

Après avoir géomarqué mes 5932 photos numériques à la main (ouch), j'ai cherché une solution un peu plus automatique. Quel fut mon bonheur de découvrir les GPS data loggers.

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Introduction à ce blog


Bonjour le monde.

Je crée ce blog pour partager, en gros, les informations qui m'ont manquées lors de ma découverte des possibilités offertes par le GPS. Pas le GPS de voiture, qui indique la route et que tout le monde connait, mais le géotagging, openstreetmap, et d'autres fonctionnalités intéressantes et méconnues...

A ce que j'en ai vu, la communauté francophone est actuellement très réduite comparée à l'enthousiasme du cercle germanophone.